Publié le 22 Octobre 2024

Une étude réalisée par la DREAL, l’INSEE et le Conseil régional de Provence-Alpes-Côte d’Azur, dont les résultats sont parus le 19 septembre 2024, a révélé que près de 260 000 ménages sont en situation de vulnérabilité énergétique en région PACA, ce qui représente un ménage sur dix. Qu’est-ce que la vulnérabilité énergétique, et quels types de rénovation énergétique préconise cette étude pour améliorer la note DPE des logements fragilisés et sortir ainsi les ménages de cette situation précaire ?

La vulnérabilité énergétique : une réalité au sein de nombreux ménages en région PACA

Le rapport de l’étude partenariale sur la vulnérabilité énergétique en région PACA est disponible sur site de la DREAL PACA. Il s’accompagne d’une infographie très explicite qui révèle un chiffre surprenant : 256 000 ménages étaient en situation de vulnérabilité énergétique au regard de leur logement durant l’année 2021. Cela représente un ménage sur dix dans la région, une proportion qui est tout de même inférieure à la moyenne constatée en France métropolitaine, où 17,4 % des ménages se trouvent dans une situation de précarité énergétique. Ce résultat a été obtenu à la suite de l’analyse des DPE transmis à l’Ademe entre juillet 2022 et juin 2023. La notion de vulnérabilité énergétique est expliquée dans cette étude collaborative comme une situation de précarité caractérisée par le phénomène suivant : les dépenses énergétiques du ménage représentent plus de 9,2 % de son revenu. L’étude aborde aussi les causes de la vulnérabilité. Les deux principales sont le niveau de vie en dessous du seuil de pauvreté ainsi qu’une isolation insuffisante du logement.

DPE amélioré : une simulation de trois scénarios de rénovation énergétique dans l’étude

Afin d’enrayer la vulnérabilité énergétique, l’étude a opéré une simulation de trois types de rénovations énergétiques dont les effets n’ont pas la même ampleur. Le premier scénario est celui d’une rénovation ciblée, soit portant essentiellement sur les passoires thermiques. Il aboutirait à une réduction de 13,2 % des ménages en situation de vulnérabilité, soit 34 000 ménages et à une diminution de 7 % de la consommation énergétique conventionnelle de l’ensemble des ménages. La seconde simulation est celle d’une rénovation des passoires thermiques, étendue aussi aux logements de classe C, D et E. Ce scénario permettrait à 59 000 ménages de sortir de la vulnérabilité énergétique et réduirait de 13 % la consommation énergétique conventionnelle citée plus haut. Enfin, le troisième scénario correspond à celui d’une rénovation performante. Il viserait la moitié des logements portant une étiquette C à G, qu’il transformerait en logements labellisés BBC (Bâtiment à basse consommation), ce qui équivaut à leur attribuer une étiquette A ou B. 134 000 ménages cesseraient d’être dans une situation de vulnérabilité énergétique grâce à ce dernier scénario et leur consommation énergétique conventionnelle baisserait de plus d’un tiers.