Publié le 21 Juillet 2025

Une décision importante, confirmée par un communiqué de presse émanant du gouvernement le 9 janvier 2025, aura dès le début de l’année 2026 de vives répercussions sur les résultats du diagnostic de performance énergétique (DPE) de nombreux logements. Il s’agit de la modification du coefficient d’énergie primaire (CEP) de l’électricité, une valeur qui intervient dans le calcul du DPE. Cette révision aura aussi une influence certaine sur le marché locatif. Malgré tout, elle soulève une fois de plus des interrogations sur le diagnostic le plus populaire du dossier de diagnostic technique.
C’est officiel, même s’il s’agit d’une mesure en attente de la parution prochaine d’un projet d’arrêté et de la signature d’un arrêté définitif à la rentrée : le CEP de l’électricité sera de 1,9 au lieu de 2,3 à compter du 1er janvier 2026. Selon le gouvernement, cet abaissement améliorera notamment et sans aucune intervention technique la classe énergétique de 850 000 logements actuellement étiquetés F ou G, dits passoires énergétiques. Cette modification du résultat du DPE concernera principalement les habitations de petite surface chauffées à l’électricité, souvent situées dans les centres-villes ou destinées à la location étudiante. Pour vous, propriétaires bailleurs, cette évolution représente une opportunité inespérée d’échapper aux contraintes réglementaires imposées par la loi Climat et résilience aux logements considérés comme énergétiquement indécents. Plus besoin donc d’investir dans des travaux de rénovation énergétique pour augmenter le loyer de votre bien ou pour pouvoir le relouer.
Même si cette réforme a pour objet de corriger une injustice dans l’évaluation des logements chauffés à l’électricité, elle soulève des questions sur la stabilité et la crédibilité du DPE comme outil de référence. Quant aux diagnostiqueurs immobiliers, à l’instar de notre bureau expert IMMO DIAG ÉNERGIE, ils devront expliquer aux consommateurs comment un logement peut sortir du statut de passoire énergétique sans aucune amélioration physique. Cette évolution risque de renforcer le scepticisme du grand public envers le DPE et de compliquer le travail pédagogique déjà très étendu des opérateurs. L’enjeu pour les professionnels du DPE sera donc de maintenir la confiance dans cet outil essentiel de la transition énergétique, malgré ses modifications successives.
Rappelons d’ailleurs que depuis le 1er juillet 2025, à travers la parution de deux nouveaux arrêtés le 18 juin 2025, le DPE fait déjà l’objet d’un plan d’action destiné à le rendre plus fiable. Depuis cette date, le DPE connaît un remaniement profond en matière de formation, de certification et de surveillance de ses opérateurs ainsi qu’en matière de contrôle des organismes de formation et de certification. La mention d’un QR code sur son rapport, conduisant à la version numérique authentifiée du diagnostic dès le 1er septembre 2025, compte parmi les autres évolutions importantes de ce diagnostic emblématique. Il en est de même concernant la possibilité de connaître son résultat uniquement après son enregistrement auprès de l’ADEME dès le 1er octobre 2025.